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Voici la "Carte du Feu" de mon grand-père, Emile Menu. Il est décédé en 1968

Voici la
Voici la "Carte du Feu" de mon grand-père, Emile Menu. Il est décédé en 1968 :

1914-2014 , un siècle s’est écoulé

La Grande Guerre a fait des ravages..

Les enfants de notre région furent mobilisés

Ne les oublions pas !

COMINES/WARNETON : En cette année 2014 l’on célèbrera un peu partout ,dans notre secteur, le centième anniversaire du début de la Grande Guerre. Seront mis particulièrement  en évidence les Anglais, les Australiens, les Néo Zélandais et autres soldats émanant du Commonwealth , suite aux violents combats connus sur les hauteurs de « La Hutte » impliquant surtout les alliés.

La guerre 14/18 a aussi monopolisé les jeunes de toute notre région . Par le biais de ce blog nous souhaitons qu’ils soient EUX aussi mis en évidence car ils sont nombreux à avoir participé a ce premier conflit mondial. J'ai l'honneur de vous présenter mon grand-père, Emile Menu né en mars 1893, il est décédé en son domicile au 133, de la rue d'Armentières à Ploegsteert en 1968.

Voici son pédigré militaire: Emile Menu a fait partie du 13ième régiment de ligne. Il est allé au front le 25 mars 1916 jusqu'au 7 jullet 1917. Il est reparti combattre du 13 novembre 1917 au  4 janvier 1918. Enfin il est reparti au front le 23 mars 1918 jusqu'au 11 novembre 1918 soit le jour de l'armistice.

Il est titulaire de quatre chevrons.

Si vous avez vous aussi un grand-père a mettre en évidence, n'hésitez pas, nous sommes la pour cela.

Mercredi 22 janvier 2014

 

 





Commentaires

  • Soeur Dominique Duriez
    Soeur Dominique Duriez · 22 janvier 2014

    Mon papa et mon oncle (Omer Duriez et Paul Duriez) ont tous deux fait la "grande guerre". S'ils sont partis à la guerre c'est parce qu'ils ont "tiré dedans". En effet, les départs étaient le résultat d'un tirage au sort. Celui qui avait la malchance de "tirer dedans" pouvait, s'il avait de l'argent, acheter un remplaçant qui partait à sa place. Pas de maintenant que l'argent domine. Les deux frères sont tous les deux revenus de la guerre mais mon papa m'a toujours dit qu'il leur a fallu un bon bout de temps pour se réinserrer dans un monde en paix et ne plus voir la mort à chaque tournant. Mon papa avait 6 chevrons de front (avec glaives). Il ne s'agit pas de chevrons de présence, mais de chevrons gagnés par leur bravoure et leur courage. Il y avait deux sorte de chevrons: les chevrons simples et les chevrons avec glaives. Mon papa faisait partie du 4è génie. Le travail des soldats du 4è génie a consisté à lancer des ponts lors des inondations provoquées (la photo de l'éclusier qui avait eu l'idée de ces inondations figurait sur les anciens billets de mille francs dits "billets bleus"). Ces inondations ont grandement contribué à notre victoire. Ces ponts étaient lancés pour que les "piotes" puissent passer au pas de course pour aller se battre - bien souvent au corps à corps - avec l'ennemi. Beaucoup d'entre eux étaient tués avant d'atteindre l'autre rive. Mon oncle, lui, était "ordonnance" du colonel. Il devait entre autres travaux, s'occuper des chevaux du colonel. Quand les deux frères se retrouvaient, ils parlaient de "leur guerre": des moments affreux mais je les ai entendus dire aussi qu'ils ont connu là-bas la vraie camaraderie, celle qui permettait de vivre cette horreur qu'est la guerre. Les cartes (la croix de feu et d'autres) ainsi que les décorations de mon papa, je les ai données à la société d'histoire afin qu'aujourd'hui encore, elles soient témoins de ce que des milliers de jeunes ont vécu pour que nous soyons libres. Si je retrouve encore l'un ou l'autre souvenir, je vous en ferai part. S?ur Dominique Duriez.

    • Philippe Mouton
      Philippe Mouton Soeur Dominique Duriez · 23 janvier 2014

      Merci s?ur Dominique, votre témoignage ravive beaucoup de souvenirs. Omer venait parfois dire bonjour à mon grand oncle Richard Degand ancien combattant lui aussi, j'habitais dans sa maison. Je me mettais dans un coin et j'écoutais, immobile et silencieux. Les histoires étaient vivantes, comme si quelques années étaient passées tranquillement sur leurs habits gris. La fumée des pipes ressemblait peut-être à celle qui calmait les moments de répit au front. C'était des jours de vraie camaraderie autour de souvenirs d'épouvante mis en mots simples. Belles personnalités.

  • MATHYS-BARROO. 0 message

    Bonsoir, pour les personnes qui désirent complèter leurs informations (militaires) sur un membre de leur famille ayant combattu pendant la "Grande Guerre", il vous est possible de consulter son dossier militaire au KLM-MRA (Cinquantenaire Bruxelles) il vous est même possible de le photocopier sur place. Il vous suffit de connaître son nom, le lieu et la date de naissance.

  • Fabienne Bille Site web/blog
    Fabienne Bille · 22 janvier 2014

    Merci Waler pour cette réponse.... Des hommes qui ont souffert, en sont renvenus, alors ils veulent oublier pour la plupart... Un jour jeune fille je lui ai posé la question, mais as-tu tué... ? Sa pipe resta entre ses dents, pas de réponse je n'eus ! Mais je compris.... Ses médailles je les ai en ma possession ! Chez lui elles étaient dans un cadre, parce que grand-maman sans doute !

    • Walter VDB (visiteur)
      Walter VDB (visiteur) Fabienne Bille · 22 janvier 2014

      Merci aussi Fabienne. C'est certainement le réponse à la question que je me pose depuis tant d'années...

  • Témoignage
    Témoignage · 22 janvier 2014

    Autre témoignage dont on ne parle que très peu. Il y a eu beaucoup de mariages juste avant les départs à la guerre car pour les nécessiteux cela permettait au cas où, à la veuve de toucher la pension. C'était un peu comme un cadeau de noce post mortem anti date. Je m'en vais à la guerre et si j'y reste, tant mieux pour toi, t'auras du blé et moins de soucis. Et si je reviens, tant mieux pour moi... A savoir aussi que très peu de veuves se sont remariées à cause de la pension.

    • RV

      Je me souviens très bien d'Emile, qui était le voisin de ma marraine.

      • Fabienne Bille Site web/blog
        Fabienne Bille · 21 janvier 2014

        Bonsoir monsieur Menu.... Joseph Léon Leirens pour ma part... père de ma mère, né en mars 1885, combattant de 14-18... 5 médailles pour ce fait, une belle jambe comme on dit, revenu pulmonaire et rhumatisant des tranchées, a sauvé sa peau par miracle et est décédé dans son lit en 1978 au home Paul Demade à Comines... Une guerre dont il n'aimait parler... il a connu plusieurs corps à corps à la baïonnette, la rasade de rhum avant... la chique et le hareng saur pour tenir.... Discret sur cette période peu glorieuse des hommes en folie, ces pères, maris et fils des héros malgré eux.... Cent ans, c'est beaucoup et peu à la fois...ne les oublions pas, merci.... Fabienne

        • Walter VDB (visiteur)
          Walter VDB (visiteur) Fabienne Bille · 22 janvier 2014

          Bonjour Madame Bille
          Votre témoignage a retenu toute mon attention, car il y a bien longtemps, j'ai également connu un cas semblable au vôtre. Un grand-oncle de mon épouse à "fait" la guerre au front de l'Yser du côté du Boyau de la Mort à Dixmude, et il en est revenu vivant... Dans les années 1960, quand lors d'une visite, on le rencontrait chez sa soeur, il n'était pas question de lui en parler de cette foutu guerre. Pourtant, il s'était engagé volontairement à 17 ans en "trichant" sur son âge. Les consignes étaient claire, car sa s?ur nous avait prévenu: "Il vaut mieux ne pas lui poser de questions; il n'aime pas ça. " Pourquoi ce silence ? Je ne sais pas, et cinquante ans après, je me demande toujours pourquoi. Voulait-il fuir ses cauchemars, les cris dans les tranchées et le bruit infernal des obus ? C'est possible, mais une chose est certaine, il n'a jamais participé à aucune cérémonie du 11 novembre face au monument aux morts de Comines. Pourtant des médailles qu'il n'a jamais épinglées, il en avait, pas chez lui, mais chez sa jeune s?ur née en 1900 qui les gardait précieusement. Une petite dizaine si mes souvenirs sont exacts. "Mais uniquement celles qu'on reçoit gratuitement. Pas les autres dont ont doit contribuer financièrement pour les avoir" précisait la dame.

        • MDW (visiteur)
          MDW (visiteur) Walter VDB · 22 janvier 2014

          Oui, Walter,... "S'ils ne peuvent nous l'offrir, cette médaille (commémorative), si on doit l'acheter... ils peuvent la garder !"... J'entends encore mon papa, AC 40-45, le dire lorsque j'avais 8 ans. Plus tard, bien plus tard, toutes ces médailles furent exhibées, de plus en plus lourdes sur les torses comme des bijoux fort jalousés. Mais s' il n'était plus de ce monde, son souvenir est resté dans une admirable humilité, à mes yeux !

        • MW
          MW Fabienne Bille · 22 janvier 2014

          Emouvant témoignage. Merci !

      • MDW (visiteur)
        MDW (visiteur) · 21 janvier 2014

        Merci pour cet article. Il m'a permis de m'informer que ces fameux "chevrons de présence" dont j'avais souvent entendu parler durant ma jeunesse.