Les jeunes agriculteurs de Comines-Warneton réagissent face aux nouveaux chemins qui traversent même des fermes.
Les jeunes agriculteurs de Comines-Warneton réagissent face aux nouveaux chemins qui traversent même des fermes. :
Les jeunes agriculteurs de Comines-Warneton réagissent face aux nouveaux chemins qui traversent même des fermes.
Rue Ste-Marie, à Ploegsteert, le S 59 traverse la ferme...
COMINES-WARNETON: Depuis quelques semaines, de gros piquets en bois sont installés à proximité de nombreux chemins. Ce sont des chemins communaux ouverts à tous. Mais voilà, suite à cela, les jeunes agriculteurs régissent et veulent se faire entendre:
"Nous croyons que ce qui appartient à la commune doit rester au bénéfice de toute la population. Pas de doute, nous sommes d’accord avec vous !
Nous regrettons par contre que le message qui transparait ici est que vous défendez vos concitoyens contre des agriculteurs qui voudraient s’accaparer des biens publics et ne penseraient qu’à leur intérêt personnel.
Nous tenons pourtant à rappeler que depuis le début, nous sommes disponibles pour une concertation dans le cadre de la réouverture de ses chemins… Nous avons d’ailleurs rapidement initié des démarches en ce sens. Notre seule demande était la transparence … nous n’avons plus eu de nouvelles depuis lors.
Nous sommes convaincus qu’un tel projet ne peut être une réussite que s’il se fait en concertation avec les agriculteurs. Car la réalité d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui, et on ne peut ouvrir brutalement des chemins et sentiers sans tenir compte des paramètres actuels.
Concrètement, nous nous inquiétons des points suivants :
- Certains chemins traversent des fermes(notre cliché), ce qui pose clairement des problèmes sanitaires et sécuritaires. De plus, alors qu’on nous a reproché d’avoir voulu exposer nos animaux comme des « attractions » lors des fermes en ville, nous ne comprenons pas que cela ne pose plus de problème lorsque ce sont les randonneurs qui se rendent dans les fermes. Celles-ci restent un lieu de travail.
- Nous ne recevons pas de réponse à nos courriers ou demandes d’informations. Et les rares retours consistent à nous demander de dénoncer les irrégularités constatées auprès de l’administration. Cela nous met devant le fait accompli et ne peut en aucun cas être considéré comme une concertation avec le monde agricole.
- Préalablement à toute ouverture, il aurait été nécessaire de définir ce qui appartient réellement au domaine public. Nous tenons à rappeler que les chemins prescrits de longue date ne deviennent pas une propriété communale par le simple fait de figurer sur une carte vieille de 150 ans. La législation est claire sur ce point … et nul ne peut ignorer la loi.
- L’ambition d’ouvrir les chemins et sentiers est communale, mais les charges inhérentes (déplacement des clôtures, sécurisation, …) devront être assumées par les seuls agriculteurs. Qu’en est-il du budget prévu pour assumer l’entretien de ces accès ?
Nous tenons enfin à rappeler que, comme tout citoyen, les agriculteurs jouissent également du droit à la propriété privée. Au cours des dernières années, les politiques européennes, régionales et provinciales ont restreints ces droits. Les agriculteurs n’ont plus le droit de cultiver le long des cours d’eau non-navigables (traduisez : la plupart des fossés moyens), etil leur est également interdit de cultiver une part conséquente de leurs parcelles (plus de 2ha de terres doivent rester incultes pour une ferme wallonne moyenne). Certaines de ces surfaces privées sont d’ailleurs utilisées par des randonneurs.
Nous souhaitons donc rappeler à nos concitoyens que nous contribuons également à l’effort collectif pour un avenir meilleur. Nous souhaitons simplement avoir la parole dans un projet qui ne peut se bâtir sans nous.
Mercredi 20 septembre 2023
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